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"«En politique, [la petitesse] n'est jamais une qualité. C'est au pire la sanction de l'échec, au mieux l'espoir d'un avenir. Le pouvoir appartient pour l'essentiel aux gros bataillons» estimait J. Charlot (1994, 105). Petit, groupuscule, mineur, minoritaire, proto-parti... les appellations sont aussi diverses que peuvent l'être les mouvements qu'elles désignent. Les dénominations sont parfois revendiquées, ou bien subies et combattues. Pourtant, quel que soit le régime pluraliste, ces «petites» formations existent, revendiquent leur place dans le jeu politique, mais restent peu étudiées par la théorie générale des partis politiques, qui concentre l'essentiel de sa réflexion sur les forces susceptibles d'exercer le pouvoir politique. S'il est admis, comme en témoignent de nombreux travaux sur les partis politiques, que l'origine du phénomène partisan est lié à l'apparition du système démocratique, en revanche, le rôle et la place des petits partis dans ces systèmes restent discutés, voire occultés."