La trame policière est l'image d'une accélération impitoyable du destin. C'est sous ce premier aspect qu'il faut retenir les péripéties de «L'enfer», de René Belleto. un roman qui, en dépit des enlèvements, des poursuites et des pièges, ne saurait apparaître seulement comme un jeu réussi.
La descente vers l'Enfer où chacun des personnages, écrasé par le soleil et par le sort, trouvera sa demeure, ne retient pas l'intérêt par les seuls affrontements des protagonistes. René Belleto est aussi poète: c'est dire qu'il accepte d'être guidé par les mots, à condition d'y reconnaître son chemin. Sur le trajet de l'Enfer, ces mots s'épanouissent en liberté, parfois avec fantaisie. Par l'écriture, voici le Mal devenu acceptable. Mais alors, s'agit-il seulement d'une fiction ?