An edition of Mon vieux Mâcon qui s'en va
(1957)
Mon vieux Mâcon qui s'en va
by Georges Rozet and Daniel Chantereau
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Illustration de Daniel Chantereau
Publish Date
1957
Publisher
Edition d'Art André Guillemin
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Subjects
Bourgogne, Mâcon, Mâconnais, église catholique, église réformée, Saône-et-Loire, HistoireShowing 1 featured edition. View all 1 editions?
| Edition | Availability |
|---|---|
1
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Book Details
Table of Contents
AVANT-PROPOS
ARGUANT de cette vérité première qu'on n'est jamais si bien préfacé que par soi-même, l'ingénieux éditeur et animateur de ces "Portraits" de villes, André Guillemin, m'avait d'abord demandé de présenter « MON VIEUX MACON QUI S'EN VA ». J'ai décliné l'invitation, partagé entre le scrupule d'en dire trop et la crainte de n'en pas dire assez, persuadé d'ailleurs que le lecteur n'aime guère ce genre d'autocritique préliminaire : « Nous allons voir, monsieur... » dit judicieusement l'Alceste de Molière. Et j'ai préféré vous offrir une simple anecdote : celle de la naissance de ce livre.
Or donc, par une chaude après-midi de juin j'étais dans mon jardin, occupé à élaguer mes platanes, hachette en main et « sur un arbre perché » Le tentateur, ayant sonné à mon portillon venait me montrer les premiers « VISAGES DE MACON », dessinés avec quelle verve par Daniel Chantereau et dont on connaît le succès foudroyant au point que l'édition en est épuisée et que les planches en ont été officiellement détruites, sous les yeux mêmes des bibliophiles souscripteurs.
Du haut de ma branche et tout à mon travail, je rétorquais doucement à Guillemin qu'un écrivain n'achète guère plus de livres ou d'albums, à l'ordinaire, qu'un pâtissier ne fait emplette de gâteaux chez son rival; qu'au surplus, j'avais moi-même, depuis longtemps, le projet d'un ouvrage sur le vieux Maçon et qu'il était regrettable que je n'eusse pas connu plutôt le sien. J'aurais pu faire attelage avec le délicat artiste et illustrer de textes sa galerie de dessins.
Qu'avais-je dit là !... Ce fut la mèche approchée du baril de poudre : entendez, du cerveau toujours sous pression de cet éditeur caladois, devenu, on le sait, un maçonnais adoptif. Cinq minutes après, nous avions déjà fait le plan d'une nouvelle « série » de cinquante dessins, signés du même artiste, commentés cette fois par votre serviteur, et une heure plus tard notre traité était moralement signé. La semaine suivante, je devais lâcher l'amusante égoïne pour reprendre le tyrannique stylo...
Nos amis, lecteurs avertis et bibliophiles éclairés, verront ce qu'il faut penser des pages écrites qui suivent et de l'habillement typographique que leur a donné un maître-imprimeur de haute expérience. Quant à moi, il me reste à chanter le los du dessinateur qui leur a prêté l'appoint de son talent.
Ce fut là en effet, pour l'auteur du livre, une collaboration comme on en trouve peu, miraculeusement étroite et intime. Plus de ces dessinateurs comme j'en ai trop connu, lointains et fantaisistes, qui se moquent du texte jusqu'à figurer une femme blonde là où l'écrivain la donne expressément pour brune; ou qui surtout en matière de monuments les stylisent à leur gré, substituant froidement à l'élan du gothique vers le ciel, le ramassé du roman ou inversement.
Daniel Chantereau, qui m'a suivi de près et fidèlement dans nos promenades archéologiques, qui a fait avec moi l'ascension des escaliers en tire-bouchon, le circuit des sanctuaires trapus ou des élégants fragments Renaissance, des nobles maisons du XVIIe et XVIIIe siècle, leur a donné leurs proportions vraies et leur caractère authentique. A la fidélité froide du photographe, il a joint la sensibilité vibrante de l'artiste. Par je ne sais quelle magie, il a su rendre à nos vieux linteaux de portes et à nos impostes de fer forgé le charme de leur première adolescence. Il nous fait voir un Maçon à la fois vieux et vénérable, comme il convenait, mais toujours jeune, lumineux et vivant. C'est un legs précieux qu'il laisse à notre ville au moment même où d'inévitables transformations la menacent. A coup sûr, une preuve éloquente de la nécessité d'en conserver les moindres vestiges réellement artistiques ou joliment pittoresques.
Georges Rozet
Edition Notes
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| February 23, 2012 | Edited by Germain | Edited without comment. |
| February 22, 2012 | Edited by Germain | tag, mot-clé |
| February 18, 2011 | Edited by 82.254.146.140 | Edited without comment. |
| February 18, 2011 | Created by 82.254.146.140 | Added new book. |