Depuis qu'ils ont accidentellement été contaminés par un parvovirus ayant bouleversé leur ADN, Tory, Hiram, Ben et Shelton sont doués de facultés surhumaines qui démultiplient leurs sens et leur confèrent l'instinct et les capacités physiques des loups. La passion de Hiram pour le géocaching conduit ici la petite bande à déterrer une Himitsu-Bako: une boîte à secrets japonaise. Or, alors que le jeu veut habituellement que l'on remette simplement l'objet découvert à sa place pour les autres joueurs, cette boîte contient une énigme qui entraîne les Viraux dans une chasse au trésor orchestrée par le diabolique Meneur de jeu: un psychopathe qui affirme avoir caché une bombe à Charleston. Une bombe qu'ils pourront désamorcer en relevant différents défis dans un laps de temps donné, mais qui explosera s'ils échouent, s'ils abandonnent ou s'ils préviennent les autorités. Les voilà devenus les pions d'un fou dangereux qui semble bien les connaître et qui prévoit la grande finale le soir de leur bal de finissants ... Comme si ce n'était pas assez, Tory doit par ailleurs composer avec la place de plus en plus importante que prend Whitney, la petite amie de son père ... [SDM].

Troisième opus d'une série ayant pour vedette un quatuor d'adolescents présidé par une jeune parente de Tempe Brennan, héroïne des romans pour adultes de l'auteure. La psychologie des protagonistes, qui manifestent des aptitudes particulières dans différents domaines des sciences, s'y efface une fois encore devant l'action menée tambour battant, au rythme de facilités et de hasards trop heureux. L'intrigue, particulièrement tirée par les cheveux, comporte par ailleurs des épisodes assez violents, les héros étant la proie d'un psychopathe qui n'hésite pas à placer sur leur route un cadavre tout chaud en guise d'indice. On déplore d'ailleurs que les protagonistes, visiblement bien peu impressionnables, ne soient pas véritablement affectés par la pression qui pèse sur leurs épaules et l'horreur à laquelle ils sont confrontés, eux qui s'en tirent en adoptant une attitude d'anthropologues professionnels en décalage avec leur jeune âge. Il est également regrettable que Ben ne soit pas puni pour son comportement, lui qui a eu des contacts avec le Meneur de jeu avant le début de l'aventure et qui ne l'a pas révélé à ses amis, même en constatant qu'il avait été manipulé, que les choses dérapaient et que leur vie était mise en danger. "Il ne devait pas y avoir de victimes! C'était juste un jeu débile!" (p. 379), se défend-il. Mais l'excuse est-elle valable devant la gravité des faits? [SDM].