"Fille d'un éleveur des hauts plateaux francsmontagnards, Rose-Hélène se déchire entre des amours impossibles. Autour d'elle rôdent les hommes, qui sont comme des 'feux lâchés'. Il y a ce brocanteur qui la piège au charme brut de son bric-à-brac. Il y a ce Valentin que sa famille n'a pax accepté ... Elle est de celles qui manquent, et qui le savent. Elle manque à la coutume, aux anciens, elle défie la continuité, l'héritage, elle manque aux hommes. Infirmière visitante, elle va de ferme en ferme, et si les gens l'acceptent pour ses talents de guérisseuse, elle ne sent que trop leur sourde réprobation. L'histoire suit Rose-Hélène dans ses courses diurnes et nocturnes, et pourtant chaque, nuit la ramène à la pâle veilleuse qui luit chez elle, dans la grande maison. Le récit est couvert par le regard bienveillant de la grand-mère, qui tente de comprendre le mystère de sa petite-fille jusque dans ses profondes conséquences, jusqu'à l'ultime étreinte -- celle de la neige. Et le traîneau qui glisse emporte le livre vers une fin digne des auteurs russes. Paul-André Lesort a écrit du premier ouvrage de Monnier qu'il atteignait à 'l'essence même du roman'. La réussite de 'L'Allégement' n'est pas moindre, et cette fois dans un genre à peine différent: le récit"--Publisher's description, p. [2] of cover.