Andrew Wiggin est un Troisième. Et haï pour cette raison... entres autres. Sur la Terre surpeuplée, la Loi interdit d'avoir plus de deux enfants. Mais la famille Wiggin n'est pas comme les autres : leurs enfants sont... spéciaux. Intelligents. Extrêmement intelligents. Peter, l'aîné, est malheureusement cruel et se sert le plus souvent de son intelligence pour faire le mal. Valentine, sa jeune sœur, est trop sensible. Alors l'Armée a autorisé la conception d'un Troisième : Andrew, ou, comme il aime à se surnommer, Ender.
Et Ender semble à la fois réunir toutes les aptitudes pour lesquelles il a été autorisé à naître : devenir le plus grand stratège de l'histoire.
Pourquoi ?
Ce qui fait la force du roman d'Orson Scott Card réside dans cette simple question : pourquoi ? Pour quelle raison ? Dans quelle guerre fantastique Ender devra-t-il mener ses soldats ? La réponse ne sera pleinement révélée que dans les cent dernières pages, et pas avant. D'abord, il faut rentrer dans la peau de ce personnage hors du commun qu'est Ender. Et étonnamment, cette identification est incroyablement aisée, tant les émotions, la sensibilité, la psychologie même du personnage d'Ender sont à fleur de peau.
Ender est encore un enfant - il n'a que 6 ans lorsqu'il rentre à l'Ecole de Guerre - mais très vite sa force de caractère et ses aptitudes forcent le respect. Pourtant, ce n'est pas chose facile : Ender, qui veut avant tout être « comme les autres enfants », avoir des amis et être aimé, sera dès le premier jour confronté aux manipulations de ses supérieurs. Car pour eux, Ender n'est pas et ne doit surtout pas être « comme les autres enfants » : la défaite, l'amour, l'amitié, sont prohibées ; en revanche, Ender devra être implacable, cruel parfois et en même temps sensible ; il devra être respecté, non pour ce qu'il est, mais pour ce qu'il fera.
Chef d'œuvre incontesté, la stratégie Ender marque le début d'un destin fabuleux et terrible, celui d'Ender, l'enfant-prodige.